Rencontre au bois

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il y a 9 ans

Rencontre au bois

Je l’ai repéré il y a bien longtemps. C’est un petit bois coupé par une route assez

passante bordée d’un long parking ou des voitures sont sans cesse arrêtées. J’y ai

souvent traîné en espérant faire des rencontres, m’y suis dénudé en pensant être

surpris dans une attitude obscène. Mais rien ne s’y est passé. J'y accède tout d'abord

en bus puis par un long cheminement piétonnier qui emprunte tour à tour chemin

forestier et pistes cyclables. Un deuxième itinéraire, plus long, permet de s'y rendre

en longeant une large rivière par un discret sentier. C'est ce parcours que j'ai

choisi à l'aller. Il a l'avantage d'être peu fréquenté donc de me permettre

d'intéressantes exhibitions sans risque. Au sortir d'un magnifique ripisylve, à la

végétation généreuse, je prends un sentier ombragé rendu quasi impraticable par les

abondantes pluies d’automne.

Le temps est étonnamment chaud pour la saison. L'hiver semble avoir fait une pause.

J'ai déjà ôté mon gilet et mon coupe-vent qui ont rejoint mon sac à dos. J'ai envie de

me dénuder un peu plus. J’aime bien ce corps massif un peu lourd, aux reliefs

vieillissants. J’ai perdu mon ventre plat, pris de l’embonpoint et, à mon étonnement,

de la poitrine, mais j’aime toujours mon image bonhomme. Je m'éloigne à l'abri des

arbres puis dans une petite clairière à proximité d'une étonnante bâtisse sur pilotis.

J'ôte mes chaussures, mon pantalon, défais mon caleçon, et reste ainsi fesses et sexe

à l'air à savourer des rayons du soleil. Je lève les yeux et aperçois sur le bâtiment

proche un petit panneau jaune qui annonce « accès interdit, contrôle par

vidéotransmission ». Juste à côté de lui, le voyant rouge d'une imposante caméra

numérique clignote à son aise. Voici donc mon exhibition enregistrée sur le serveur

inconnu d'une société de surveillance. Mon cœur bat à tout rompre. J'enfile rapidement

mon jean à même la peau, remets mes chaussures et accélère le pas sur le chemin

boueux.

Une glissade me contraint à une vitesse plus raisonnable. Je me calme et continue ma

route. Le frottement direct de mon jean sur mon bas-ventre excite peu à peu mes sens.

Je ressens à nouveau le besoin de m'exhiber et me rappelle d'un sentier escarpé qui

mène à un petit cirque de rochers souillé de nombreux étui de capotes anglaises. Je

l'imagine fréquenté par quelques jeunes amants. Il n'y a personne ! Je baisse mon

pantalon, trousse mon T-shirt et commence à caresser ma peau largement dénudée. Mon

oreille est aux aguets de peur d'être surpris. Le silence me met en confiance.

J'excite mes seins, pelote mes fesses puis les pénètre de mon majeur, branle

assidûment mon sexe. Mes deux mains s'agitent de concert, mon cul se dilate, ma verge

durcit et explose en de longs jets de sperme qui s'écrasent lourdement sur les

feuilles m o r t es. Plaisir ! Je reste un long moment ainsi exposé, presque totalement

nu, à savourer cette discrète transgression.

Puis je me rhabille sommairement et repars vers mon objectif. Le chemin n'est plus

très long. Un passage à découvert, en plein soleil, près de deux ou trois fermes,

m'oblige à protéger mes yeux. Un court bout de route est suivi d’une large piste qui

gravit hardiment une colline. A son sommet, je me repose un moment à l’ombre d’une

haie vive. Le bois est en face de moi à quelques centaines de mètres. Sa vue ravive

mes sens. Je perçois à nouveau le contact direct du jean sur mon bassin et mon sexe,

et ma peau s’érotise. Un léger souffle d’air perce mon T-shirt et s’engouffre dans ma

braguette. Je frisonne du plaisir de me sentir nu sous mes légers vêtements, ou peut-

être de la fraîcheur du temps. Une seule voiture est à l’arrêt au bout de l’allée. Un

petit homme fait les cent pas. Je m’approche doucement en évitant les flaques d’eau et

passe devant lui sans un regard. Je l’imagine me dévorant des yeux. Je sens la couture

de mon jean qui pénètre mes fesses. Cela lui évoque-t-il que mon corps n’est couvert

que d’une unique épaisseur de coton? M’imagine-t-il dénudé pour lui sous le tissu ? A-

t-il envie de moi ? Je ne sais ! Je traverse la route sans me presser et accède à la

nouvelle portion du chemin. Je crains de m’être un peu dandiné pour mettre en valeur

mes attributs.

Arrivé sur l’autre rive, je pense toujours à lui et m’engage, plein d’espoir de

l’avoir captivé, dans une sente à peine tracée qui serpente dans le sous-bois, à

l’abri des regards. Je me trémousse encore en une ultime provocation. Lorsque, n’y

tenant plus, je me retourne pour savoir s’il m’a suivi : il est là à quelques pas de

moi. Il s’approche, tend la main et me touche à la hanche. Je le détaille : il est

rond, quelconque, de petite taille, peu soigné et proche de la soixantaine. Rien de

très appétissant ! Je devrais esquiver le contact mais la pression de sa paume sur ma

hanche me met en transes. Il s’avance encore et caresse maintenant doucement mes

fesses. « La salope ne porte pas de sous-vêtements ! Quel pied ! » dit-il d’une voix

gouailleuse. Sa deuxième main s’est posée sur mon sexe et ses doigts se glissent entre

les boutons de ma braguette. Mon cœur bat la chamade et mon phallus durcit. Il est

maintenant contre moi et je sens son odeur musquée. Mon pantalon se déboutonne comme

par enchantement et tombe à mes pieds. Il est expert le bougre ! Mon T-shirt passe

par-dessus ma tête et me voici totalement nu, offert, les pieds entravés par ma

vêture. Ses mains se promènent sur toute mon anatomie. Il exulte : « Des seins de

fille ou presque, une peau douce comme celle d’un e n f a n t , un joli petit sexe circoncis

sans trace de prépuce, un cul facile à dilater, voilà plus que je n’espérais ! Il ne

manquerait plus qu’il n’ait jamais connu d’homme !»

Je suis rouge de honte à cette évocation ! Il comprend qu’il a vu juste et ne se sent

plus de joie. Un gros doigt calleux et humide pénètre doucement mon cul. Sa bouche est

sur ma bouche. Sa barbe rude irrite ma peau. Sa langue s’insinue entre mes lèvres et

rencontre la mienne. Je me surprends à l’embrasser tendrement. Il me serre contre lui

et nos deux sexes dressés se télescopent. A chaque mouvement ils frottent l’un contre

l’autre à travers le tissu de son léger pantalon de coton. Je n’arrive plus à

reprendre mon souffle. Une chaussure se pose sur mes vêtements affalés et en dégage

mes pieds. Tous les hôtes de la forêt peuvent me voir dans ma nudité indécente,

bandant à souhait, simplement vêtu de mes chaussures. Il s’écarte de moi et me

contemple en me contournant. « Ouvre les jambes », dit-il, « mieux que ça ; penche toi

et écarte les fesses ! » Servile, je m’exécute sans mot dire. Je m’applique,

m’écartèle et lui montre tous mes trésors cachés. J’exulte de me soumettre ainsi.

Je suis à peine étonné lorsqu‘il sort une courte verge trapue de son pantalon,

solidement érigée, crache dessus et commence à essayer de pénétrer mon cul. Celui-ci

reste douloureux et serré puis se relâche peu à peu, se dilate et devient érogène. Mon

amant perçoit mon plaisir qui monte et me besogne de plus en plus v i o l emment. Ses deux

mains pétrissent ma poitrine et mes tétons deviennent d’une exquise sensibilité. Mes

jambes écartées en diable sont à demi fléchies, presque douloureuses. A chaque coup de

boutoir, ma tête plonge vers le sol. Ses couilles frappent lourdement mon entre-jambes

à chaque mouvement et nos deux peaux claquent l’une contre l’autre. Je sens le plaisir

monter et branle frénétiquement mon sexe. Il exulte en me traitant de « grosse truie »

et de « sale pute » et, étonnamment..., j’aime ça ! Son foutre chaud emplit mes

tripes. Je ne suis plus que le jouet de son plaisir et je jouis dans un cri en

crachant au sol ma semence.

Lorsque je reprends mes esprits, mon amant a rectifié sa tenue et s’est emparé de mes

affaires. « Tu aimes t’exhiber » me dit-il, « tu vas être servi ! » Il m’attire en

lisière du bois, au bord de la route, ou je peux être entrevu des automobilistes qui

passent. Et c’est le cas. Les voitures ralentissent pour contempler ma grotesque

nudité, à peine voilée par la végétation d’hiver. Un automobiliste surpris freine

brutalement et c’est l’accrochage. Mon amant de rencontre exulte mais m’incite à

m’enfoncer rapidement dans le bois pour éviter le lynchage. Nous courrons plusieurs

minutes au hasard. Les branches me griffent la peau et les ronces la déchirent par

endroits. Je tombe dans la boue et me relève. Je suis de plus en plus sale et

méconnaissable. Epuisé, je tombe à nouveau et mon partenaire de jeu me maintient au

sol en appuyant son pied sur mon dos. Ses mains s’emparent à nouveau de mon cul et je

me retrouve à genoux, la tête dans l’humus et les fesses en l’air. Il me possède sans

f o r c e r et je lui manifeste une fois de plus mon plaisir. Etonnamment, mon sphincter

anal est resté souple et sensible. J’ai plaisir à le sentir béant, grand ouvert pour

qui veut le prendre. Il me besogne longtemps sans réussir à éjaculer. Je bande à demi.

Il éructe : « Décidément, tu n’es qu’un cul servile, couvert de fange ! Tu devrais

avoir honte ! Je vais te punir. »

Il sort alors une fine cordelette de sa poche, m’attache à un arbre, bras en l’air, et

commence à fouetter mon corps d’une fine baguette. J’oscille entre douleur et plaisir

et réjouis ses oreilles de mes cris ambigus. La badine cingle mon dos et ma poitrine,

mes bras et mes jambes, l’intérieur de mes cuisses, mon phallus et mes fesses. Il

alterne coups et caresses. Je m’écartèle pour lui faciliter la tâche. Mon sexe est

sans arrêt douloureusement dressé, en une rare indécence. Il a raison: je suis,

décidément, une fieffée salope et je mérite le vocabulaire ordurier qu’il utilise pour

me qualifier. Je me tortille et lui montre ma rondelle, comme si j’espérais qu’il me

monte à nouveau. Je ne sais qui il est et suis déjà sa chose. Le S a n g cogne à mes

tempes et le sexe est l’unique objet de mes pensées. Je suis une bête en rut qui

implore qu’on l’encule. Quelle pitié !

Il s’agenouille devant moi et prend mon vit entre ses lèvres. Il s’agite. Je ne sens

que sa langue et ses lèvres, comme si je pénétrais une chatte détrempée. Le mouvement

s’accélère alors que ses deux mains serrent fortement mes hanches. Elles glissent sur

mes fesses qu’elles écartent v i o l emment. Je me sens bien au point d’oublier que je

m’exhibe en plein air. Lorsque mon souffle devient saccadé, il introduit à nouveau un

doigt dans ma rondelle et retire sa bouche à temps pour me laisser cracher mon sperme.

Mes poumons se sont emplis d’air. Ma bouche s’est ouverte pour un cri silencieux.

Pourvu qu’il continue à disposer ainsi de mon corps ! Je me sens beau dans son regard.

La tête me tourne et mes muscles me lâchent. Lorsqu’il me détache, je tombe au sol.

Il me contemple encore un moment, me touche à nouveau le torse, me caresse et

s’excite. Il soulève ma tête jusqu’à son pubis et me présente son sexe. « Tu vas

avaler ma bite, ma tendre putain. Je n’ai jamais rencontré plus goret que toi. Je veux

de toi comme sac à foutre ! » Et il saisit ma tête et empale ma bouche. Je m’applique

à la douceur tandis qu’il m’oblige à le sucer à son rythme. Deux ou trois fois son

gland touche ma glotte et j’étouffe à demi. Puis le mouvement reprend. J’aime être

ainsi pénétré pour la première fois. Je sens qu’il va jaillir. Il se retire et inonde

mon visage et mon torse. Les yeux me piquent et je larmoie. L’odeur de sa semence est

forte, presque insupportable. Mon libre arbitre a disparu et je me donne entièrement à

lui. Il se revêt et nous restons là sans mot dire. Il me dévore des yeux et toute mon

anatomie s’offre à son regard. Au lointain des voix se font entendre. Peut-être est-ce

encore nos accidentés de la route qui nous cherchent ? J’ai peur et en même temps je

désire être exhibé. Mais rien ne se passe. Mon amant essuie d’un mouchoir les miasmes

de mon corps en un long et délicieux effleurement, étonnamment soigneux. Le jour

décline et je commence à grelotter.

Lorsque je veux attr a p e r mes vêtements il me dit « Reste à poil pour me raccompagner à

ma voiture ! Je veux pouvoir encore te regarder et te toucher. Et, qui sait, tu feras

peut-être le plaisir d’autres que moi. » Je m’exécute en frissonnant et guette les

ombres avec un mélange de peur et d’envie. Des silhouettes crépusculaires m’affolent

et m’excitent à la fois. Toutefois, nous ne rencontrerons personne. Tout le long du

chemin, sa main ne quitte pas mes fesses et je me tortille comme une donzelle d’être

ainsi effleuré. C’est une attitude terriblement impudique et soumise, mais je suis

bien. Arrivés à bon port, il se serre contre moi et caresse une dernière fois chaque

recoin de mon anatomie en insistant sur mes zones érogènes. Il laboure de ses doigts

calleux mon entrecuisse et mon cul, mon sexe et mes seins, caresse mon bas ventre et

mon dos, pénètre ma bouche de ses doigts et m’oblige à les sucer langoureusement. Mon

corps, toujours insolemment nu et terriblement échauffé, lui est offert sans réserve

malgré la fraîcheur du jour déclinant. J’aimerais qu’il me possède à nouveau et ça se

voit. Mais il ne semble pas décidé ! Lorsqu’il monte en voiture, il dit encore sur un

ton à demi méprisant : « Tu as vraiment un sexe à la place du cerveau ! » Puis il

s’éloigne doucement, sans un regard. Je lui sais gré, malgré la présente frustration,

de m’avoir ainsi fait découvrir cette part d’intimité que je supposais, sans l’avoir

jamais expérimentée. J’en ferai bon usage si je puis, une fois encore, la pratiquer

sans honte.

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